Nos plus belles années à
Yersin
A
Amphithéatre , c'était là ou on allait
en études , ou on restait pour les heures de colle . Le ciné
club des années soixante . On pouvait jouer aux échecs chinois
le week end , on avait tout le temps pour lire tous les Kim Dung et autres
romans policiers de l' heure
Andre Bui , difficile de passer inapperçu
au milieu de tous les bronzés que nou étions , un tantinet
baratineur , dragueur , coquet . Son frère Alphonse était
plus discret
Argent de Poche après avoir fait
la queue et signer pour empocher l' argent , vite , direction les buissons
ou les marchands ambulants attendaient
B
Bernard (Tran Du Long ), un vrai genie , maître inconstesté
de la BD érotique à 14 ans , les copains se masturbaient
carrément en classe , en lisant ses BD , alors que le surveillant
était à son poste ( ça rend sourd , c' est bien connu
) . Personnage aux multiples talents , doué au foot , au volley
, aux cartes , chanteur , farceur
bref , la vedette , très
attachant S' il n' est pas devenu Doc Gynéco , il doit être
dessinateur en chef de BD que ça ne m' étonnerait pas .
Bac ( Nguyen Hong Bac ) , le Bartes de Yersin , le seul
gardien de but qui plongeait comme à la télé . ¨
bat thang Bac ¨ ( je prends Bac ) j'entends encore un de nous crier
en choisissant Bac comme partenaire dans son équipe de foot , c'est
comme si c'était hier . Beau gosse , gentil et sportif , son truc
à lui c' est prendre le gros orteil du pied droit avec la main
gauche et sauter avec le pied restant par dessus l' arc ainsi formé
, sans se casser la gueule bien sûr . Il faisait de beaux portraits
au crayon , s' était initié au Tae Kwon Do et aimait bien
me montrer son coup de pied latéral dévastateur ( le coup
de pied que Bruce Lee a imité par la suite ) . Grande famille à
Yersin , Liet, Tao , Bac , Phuc , Nho , Son , originaires de Bac Lieu
, tous super sympa .
Bang ( Nguyen (Huy? )Bang ) Bang grande gueule , c' était
un phénomène de foire , il arrivait à rentrer tout
son poing fermé dans sa bouche ! Quand il la fermait cela ne se
voyait pas trop . Il adorait jouer au volley en solo et faire des paris
. Pour le battre il fallait viser le hu mam ( pot de saumure ) , le petit
trou quoi . C' est incroyable ce que les Yersiniens ont pu inventer comme
jeux : on avait inventé le Volley Ball à un , à deux
, qui ont été à l' origine du Beach Volley ! Cocorico
!
Bagarre , il y en avait partout , dans les toilettes , dans
la cour de récré , à l' intérieur du Lycée
, à l' extérieur du Lycée , dans le Grand Lycée
, dans le Petit Lycée , surtout dans la camionnette qui nous ramenait
tous les soirs du Petit au Grand Lycée , c'était un vrai
défoulement , un vrai spectacle . Ça me fait marrer quand
je repense à toutes ces scènes . Y a pas un metteur en scène
parmi tous les Yersiniens qui pourrait nous faire revivre çà?
Basket on se fait souvent battre par les élèves
du Collège d' Adran . La NBA made in cholon avait ses illustres
représentants : Thach Hy Phong , Ma Kieu , Trieu Quoc Anh , Trieu
Quoc Hien , Roland , j' en oublie
Base Ball avec le poing , inventé par les Yersiniens
.Bernard Tran Du Long , Nguyen Hong Bac ( N H ) , Hua Trong Vinh (Vinh
xi dau ), Michel Garcin , Gaston Loc et j' en oublie , étaient
parmi les bons frappeurs , ceux qui pouvaient envoyer la balle sur le
toit du préau ou dans les buissons . Phan Cuoc My par contre était
le spécialiste des petits coups en douce , juste assez pour pouvoir
courir jusqu' au 1er relai . Pour sauver les copains ou gagner la partie
, fallait pas compter sur lui
C
Cirage ou bisutage : bienvenue aux nouveaux . Avec l' arrivée
des filles au Grand Lycée , spectatrices malgré elles ,
cette tradition avait soudainement connu un regain de popularité
. Le pauvre gars qui devait traverser la grande cour pour récupérer
son pantalon sous le regard amusé et espiègle des filles
de bonne famille qui poussaient des cris ( en fait quels cris poussaient
elles ? d' indignation ou de jubilation ? ) faut leur demander maintenant
D
Deutch Mark , c'était monnaie courante à Yersin
et dans le sud Vietnam . Avec le temps , elle avait connu beaucoup de
dépréciation , bien avant l' arrivée de l' Euro .
Il y en a encore des irréductibles , sûrement les mêmes
qui parlent encore en anciens francs .
Douche , communautaire , à 3 en 3 minutes , même
pas le temps de rincer tout le savon qui nous collait aux cheveux et à
la peau , on coupe , aux suivants ! une ou deux fois par semaine ? me
souviens plus , en tout cas , on était vraiment crado .
Dopia , je ne sais pas si c'est vrai mais à l' époque
, si on mangeait si mal on disait c' était à cause de lui
. Un minuscule bol de soupe pour 6 adolescents affamés , un steak
qui tombait souvent par terre tellement il était dur à couper
, du riz de la dernière qualité , édition spéciale
pour Lycée Yersin alors que le Vietnam était un des plus
grands producteurs de riz du monde . On avait souvent si faim qu' on apportait
nos boites de conserves , qu' après les repas on se précipitait
vers les marchands ambulants qui se cachaient derrière les buissons
autour du Lycée pour acheter toute sorte de bouffes. Le malheur
des uns fait le bonheur des autres .
Dortoir , c' était le lieu de tous les exploits :
concours de masturbation , veillée de révision pour les
examens du lendemain dans les toilettes , projection de sac d' eau sur
le moustiquaire en guise de bienvenue aux nouveaux . À l' extinction
des lumières , tout un monde s' animait alors que monsieur le surveillant
dormait tranquillement dans son petit carré
E
Externe , au Lycée Yersin il y avait 2 peuples ,
les Externes et les Internes , qui se côtoyaient mais qui se connaissaient
très peu . Tout les opposait . Les Externes , sérieux ,
travailleurs , étaient les locaux , les indigènes. Les Externes
étaient sélectionnés par l' institution sur la base
du mérite. Les Externes d' antan sont devenus médecins,
ingénieurs , directeurs de banque , chercheurs
enfin , I
guess so
Étoile : la nuit on voyait bien les étoiles
à Yersin , on prenait notre temps pour contempler le ciel , c'
était super, on faisait toutes sortes de commentaires plus ou moins
savants . Je n' ai plus revu les étoiles depuis .Devrais je plutôt
dire je ne contemple plus le ciel ?
F
Football , c'était Le Sport du Lycée . Les
vedettes étaient nombreuses : Vinh Xi Dau avec son fameux coup
de tête , son frère Tin n' était pas mauvais non plus
, Bernard , Bac et ses frères Liet et Tao , Gaston , Garcin
.Les
matchs contre les surveillants étaient des moments mémorables
, me rappelle plus si on avait souvent gagné ou perdu
Filles , les pauvres , chaque fois qu' elles traversaient
le réfectoire , elles se faisaient inévitablement accompagner
par le Huuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuum interminable des garçons
qui délaissaient soudainement leur lutte contre leur steak ( miam
miam , c' est plus appétissant les brochettes de filles qui défilent
)
G
Garcin , si mes souvenirs sont exacts , il avait les fameuses
petites fossettes sur les joues ( dong tien ) qui donnaient un charme
à son sourire . Multiples talents , bon blagueur .À force
de jouer au foot on marche comme un canard ( di hai hang ) , je ne sais
pas si cette petite déformation lui est restée avec le temps
Guérin , son nom me dit quelque chose mais je n'
arrive pas à coller un visage dessus
Guerre , la guerre était loin . À l' intérieur
des murs de Yersin , on l' ignorait , on était protégé
. La dure réalité nous avait rattrappé à l'occasion
du fameux Tet Mau Than 68 . Les copains ne retournaient plus au Lycée
. 37 ans après , que sont ils devenus ?
Goûter , invariablement c' était une banane
et un bol de thé , encore faut il présenter son ticket .
Les jours de bonheur c' était les jours ou on avait droit à
une petite tranche de pain de 5 cm avec de l' omelette dedans , c' était
un délice . Inutile de dire que le rab , çà n' existait
pas à Yersin
H
Huuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuum
, cette fameuse expression vocale , ce bourdonnement qui nous réunissait
tous , pour traduire notre désaccord ou notre admiration
Huynh Ho Hai , gars bien sympathique , c' était un
de mes idoles , voulait tout le temps gonfler ses muscles avec les extenseurs
élastiques . Je l' avais imité par la suite . Dam Xuan Oanh
m' intimidait , H H H était intervenu à ma rescousse , devinez
qui avait le dessus , eh bien c' était Oanh le baraqué .
Merci Hai
I
Interne , race en voie de disparition sur cette planète
, faut il la sauver ? sais pas . Alors que les Externes étaient
Dalatois , les Internes venaient de Saigon , Bac Lieu , Rach Gia , Ban
Me Thuot , Can Tho , My Tho
c' étaient la plupart des fils
à papa , mauvais élèves , refusés par JJR
, un peu rebelles sur les bords .Les internes étaient admis sur
la base des capacités de payer de papa .On retrouvait des familles
dans une Famille. Ceux qui étaient malheureux ne pouvaient pas
faire long feu au sein de la Famille .On se connaissait tous , petits
et grands . On avait eu nos crises d' adolescence . On se montrait les
premiers duvets qui nous rassuraient quant à notre avenir d ' adulte
. On était formé , on était marqué pour la
vie à Yersin ( on se croirait dans un film de Rambo ) .Interne
un jour interne toujours , c' est bien vrai pour moi en tout cas
Infirmerie , Madame Khoa l' infirmière en chef chouchoutait
bien ses malades certes , mais elle était intransigeante sur le
bouillon , Berk . On perdait facilement quelques kilos après un
court séjour à l' infirmerie , et personne , même
pas Tai Mõ n' avait besoin de régime , on était tous
en pleine croissance
J
Judo le surveillant Trieu avait eu la bonne idée
d'ouvrir un dojo de judo et de tae kwon do à l'intérieur
du Lycée , dans le gymnase . La seule fille inscrite au cours de
judo était la sur de Khanh Moi ( l ' indien ) . Je ne pouvais
pas l' agripper comme je devais le faire pour lui faire une prise , pour
cause Nam Nu Tho Bât Thân , du coup c'était toujours
moi qui me retrouvais sur le tapis . J'espère qu' elle n' avait
pas cru un instant que j'étais nul au judo
J' Arrive , c' était le nom du jeu , le but était
de se jeter sur les copains qui formaient une colonne , les uns collés
aux autres , le dos courbé , en criant j ' arriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiive
et de se cramponner pour ne pas tomber car d' autres vont venir s' entasser
sur la mêlée .C' était dément , on s' amusait
comme des fous
K
Kermesse au couvent des Corbeaux ( Oiseaux , pardon ) ,
cela faisait partie de ces occasions pour Garçons et Filles cloîtrés
de se rencontrer , c' était romantique , c' était charmant
, c' était touchant . Le criquet qu' on a vu dans le film Le Jour
Le Plus Long ( John Wayne précisait : on fait un clic , si on entend
deux clics c' est que ce sont nos amis ) , eh bien , c' était à
la Kermesse du Couvent qu' on le retrouvait , il y en avait de toutes
les couleurs , c' était très joli . Clic , clic clic , Bang
!
Khanh ( Nguyen Phuoc Khanh ) l' indien , tout bronzé
, adorait taquiner , provoquer et ne détestait pas les bagarres
. Maintenant il fait dans les uvres sociales et humanitaires , je
crois ( blague )
L
Lien Khuong aeroport attente interminable sous le soleil
accablant , puis vol acrobatique jusqu' à Tan Son Nhut . À
chaque fois qu' on prenait l' avion on avait droit aux fameux trous d'
air qui faisaient dégueuler plus d' un
Luciole : depuis que j' ai quitté Dalat , décembre
68 , je n' ai plus jamais revu les lucioles , nulle part dans le monde
. Ces petites lumières emprisonnées dans nos petites mains
, c'était vraiment quelque chose de magique . Comme tant d' autres
choses , avec le temps tout s' en va
.
Lecture , littérature , connais pas , y a pas de
bibliothèque
Lait , connais pas . Le seul lait qu'on buvait c' était
le Nestlé concentré sucré en boite , pas étonnant
qu' on était tous rachitiques à cette époque
M
Minh Trung , pour ceux qui ne supportaient pas Air Nuoc
Mam , il restait le xe do Minh Trung mais il y avait un risque : se faire
arrêter gentiment par les VC
N
Nuoc Mam , il fallait payer les serveurs du réfectoire
pour qu' ils améliorent un peu notre ordinaire en nous préparant
des bouteilles de Nuoc Mam qui nous aidaient à avaler les repas
qui défiaient toutes les règles de la diététique
O
Olivier Son , c'était notre monsieur Muscle , Arnold
s' ètait sûrement inspiré de lui ( je vous l' avais
dit , on était des pionniers dans bien de domaines ) Je ne sais
pas s' il est devenu gouverneur d' un quelconque état
P
P.S. Privation de Sortie , c' est pas juste , comme dirait
ma fille de 9 ans , fini la bouffée d' air salutaire le Samedi
et Dimanche à l' extérieur des murs du Lycée , adieu
Hu tieu Nam Vang , adieu Thai Son , adieu cinéma Hong Ngoc , O
rage , O désespoir
Q
R
Rouge : ao do ( tunique rouge ) connais pas son nom . C'
était une des beautés du Lycée , elle portait tout
le temps une tunique rouge . Je ne sais pas qui était son heureux
élu . Elle a du entendre plus d' une fois le fameux Huuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuum
, chaque fois qu' elle passait devant les garçons
Régine ( je ne suis plus très sûr du
nom ) était notre surveillante de 7ème , en 68 . Elle était
française . Elle était vraiment belle . Bernard ( Tran Du
Long ) et Rémi ( me rappelle plus de son nom ) faisaient tout le
temps tomber soit un crayon , soit une gomme de leur pupitres qui étaient
en face de son bureau , prétexte pour se baisser pour ramasser
l' objet et vérifier en même temps la couleur de la petite
culotte à Régine . Le copain à Régine était
le surveillant Vinh Hy , celui là même qui m' avait donné
le surnom de Patapouf en 7 ème
S
Sport : à Yersin , le sport c' est la Vie , du moins
pour les Internes . Si vous aimez pas le sport , les Internes vont vous
faire aimer le sport . Si malgré tous les efforts , vous n' aimez
toujours pas le sport , alors l' Internat n' est pas fait pour vous .
C' était notre planche de salut , notre moyen de nous évader
mentalement des murs de la forteresse Yersin et qui faisait qu' on pouvait
rester Interne 5 ans ou 10 ans sans être internés . On faisait
du sport du matin au soir 7 jours sur 7 , petits et grands . Je n' ai
pas souvenir d'un seul interne qui ne fasse pas de sport . Malheureusement
, nous ne mangions pas à notre faim , en tout cas les calories
Out étaient bien supérieures aux calories In , c' était
à cause de ce déséquilibre diététique
à un moment crucial de ma courbe de croissance que je suis resté
petit alors que mon bagage génétique me destinait à
une plus grande taille
Sang ( Nguyen Hoang Sang ), frère de Nguyen Hoang
Tuyen , très gentil , prétendait qu' il avait le 1er lecteur
de cassette portatif importé au Vietnam . En tout cas il m' en
avait fait profiter largement . Les Mama's et Papa's chantent encore dans
mes oreilles . Les écouteurs n' étaient pas très
confortables , l' appareil était plutôt lourd et encombrant
, pour cause , c' était le premier au Vietnam !
T
Tambour : notre vie était rythmé au son du
tam tam , en vietnamien çà faisait tung tung .Do Cao Dung
, le fils du général avait pris le bâton une fois
mais ce n' était pas pour taper sur le tambour . Pendant des années
on était conditionné par le tung tung , çà
faisait drôle quand on se faisait réveiller par la suite
par la petite clochette du Lycée de Meaux .Deux pensionnats deux
mondes , c'était vraiment Back in the Future , traversée
de l' espace et du temps ( Nguyen Manh Minh avait aussi connu le pensionnat
à Yersin et le pensionnat à Meaux )
Terreur : la Terreur des 7ème en 63 , c'était
Kham Lek le laotien . Son règne a pris fin le jour ou Phan Son
My , le frère de Phan Cuoc My était intervenu ( intervention
= bagarre , vous le saviez tous )
Terrible , c' est terrible avait l' habitude de répéter
monsieur Didier , notre prof de 7ème et sa face devenait toute
rouge de colère quand un de nous avait fait une faute
U
V
Volant : c'était notre sport favori par temps de
pluie . Attention aux punitions si vous recevez le volant comme projectile
. À deux ou à plusieurs , en cercle , on avait passé
de moments formidables avec ce petit machin à plumes
Volley Ball : on était les meilleurs , nos équipes
avaient battu à plate couture les G I en visite , c' était
dans les années soixante , les américains ont appris à
jouer au Volley par la suite et on connaît le résultat (
encore une fois , les Yersiniens étaient les pionniers ) , mais
on se faisait battre par nos compatriotes de l' école miltaire
Truong Vo Bi Quoc Gia , ces gars là , fallait voir comment ils
smashaient , avec le tranchant de la main ! déformation due à
l' entrainement au Tae Kwon Do , ils prenaient la balle de Volley pour
une pastèque ! On faisait du Volley partout , même là
ou il n' y avait pas de filet , on en fabriquait un . Volley à
un , à deux , à trois peu importe le nombre de joueurs ,
avec ou sans paris , petits et grands , on avait tous connu de grands
moments sportifs inoubliables
W
W .C . l' endroit le plus dégueulasse et en plus
, on n' était jamais tranquille et pour cause , pendant que vous
faisiez des efforts pour en lâcher une ( tout le monde était
constipé avec le régime qu' on avait ) il y en avait toujours
deux ou trois qui se bagarraient devant votre porte
X
Xao khô , xao uot . Chau Van The mon meilleur ami
m' avait expliqué ce que cela voulait dire ( moi , Kama et Sutra
, savais pas c' était qui ces 2 là ) . Je rigole encore
en pensant à mon ignorance de la chose . Il y en avait qui étaient
vraiment précoces
Y
Yam : monsieur Prom insistait pour qu ' on prononce ai yam
au lieu de ai em ( I am ) allez donc savoir pourquoi . I still don' t
know
Z
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